La stéatose hépatique non-alcoolique

QU’EST-CE QUE C’EST ?

La stéatose hépatique non-alcoolique (SHNA) est une maladie caractérisée par l’accumulation excessive de gras dans le foie. Dans le langage populaire, on l’appelle aussi le foie gras. Comme son nom l’indique, cette accumulation de gras n’est pas due à une consommation excessive d’alcool. Elle constitue maintenant la première cause de maladies du foie touchant de 15 % à 30 % de la population générale.

QUELS SONT LES FACTEURS DE RISQUE ?
La SHNA est considérée par plusieurs experts comme étant la manifestation hépatique du syndrome métabolique. La résistance à l’insuline reliée à ce syndrome entraîne l’accumulation de gras dans le foie. On retrouve la SHNA principalement en présence d’obésité abdominale, de diabète de type II, d’hypertension artérielle et de dyslipidémie (trouble des lipides). L’âge, le statut de fumeur, la race et le sexe sont aussi des facteurs prédisposant. Elle est plus fréquente chez les personnes de plus de 50 ans, chez les hommes et chez les personnes d’origine hispanique. L’alimentation joue un rôle important dans le développement de la SHNA. Un régime trop riche en calories, en matières grasses (particulièrement en gras saturé et en cholestérol) et en sucre raffiné est relié autant au SHNA qu’à ses facteurs de risque.
Avez-vous déjà entendu parler de la stéatose hépatique non-alcoolique (SHNA) ?
COMMENT SE FAIT LE DIAGNOSTIC ?

En plus d’une analyse des facteurs de risque, votre médecin pourrait soupçonner la SHNA s’il remarque une élévation de vos enzymes hépatiques suite à une prise de sang ou si le volume de votre foie apparaît augmenté lors d’un examen d’imagerie. Des examens plus précis comme le CT scan ou une résonance magnétique pourraient être fait afin d’avoir une meilleure image du foie. Dans certains cas, une biopsie pourrait également être effectuée.

QUELS SONT LES SYMPTÔMES ?
La SHNA présente généralement peu de symptômes. Des symptômes reliés à l’inflammation comme la douleur et l’enflure dans le cadran supérieur droit de l’abdomen peuvent être ressentis lorsque la maladie progresse.
EXISTE-T-IL DES TRAITEMENTS ?

Il n’existe pas de traitement pharmacologique spécifique pour la SHNA. Certains médicaments ont été tenté sans grand succès, les risques et bénéfices de ces derniers étant mitigés. Il est toutefois important de traiter les comorbidités associées au syndrome métabolique comme le diabète de type II, l’hypertension artérielle et les dyslipidémies.

La modification des habitudes de vie semble être l’option ayant le plus d’impact. En effet, une perte de poids de 3 % à 5 % permet de réduire la stéatose et une perte de poids de 10 % réduirait l’inflammation et pourrait même la renverser. Une augmentation de l’activité physique, avec ou sans perte de poids, s’est aussi révélée efficace pour réduire la stéatose.

QUELS SONT LES RISQUES ASSOCIÉS ?
La SHNA n’est pas une maladie mortelle comme telle. Elle peut cependant évoluer vers la stéatohépatite, une atteinte inflammatoire plus importante du foie. Par la suite, de la fibrose (tissus cicatriciels) peut apparaître, puis évoluer vers une cirrhosequi peut ensuite mener à une insuffisance hépatique ou un cancer du foie.
COMMENT RÉDUIRE VOTRE RISQUE ?

Il est possible de réduire votre risque en adoptant de saines habitudes de vie :

Maintenir un poids santé

Faire de l’activité physique

  • Faire de l’exercice physique aérobique d’intensité modérée (marche rapide, cyclisme, course à pied, natation…) en moyenne 30 à 60 minutes par jour ou au moins 150 minutes par semaine.
  • Augmenter ou maintenir sa masse musculaire par un entrainement musculaire modéré 2 fois par semaine pour un total de 60 minutes.

Adopter de saines habitudes alimentaires

  • Minimiser ou éliminer votre consommation de viandes transformées (charcuteries) et de viandes rouges.
  • Réduire votre apport  en gras saturés provenant d’aliments d’origine animale ou en huiles exotiques comme l’huile de palme et de coco.
  • Minimiser votre apport en sucre raffiné comme les boissons gazeuses sucrées, les sucreries, les jus de fruits et autres desserts.
  • Augmenter l’apport en fibres alimentaires. Favoriser les aliments tels que les fruits, les légumes, les grains entiers et les légumineuses.
  • Consommer des aliments riches en antioxydants comme les fruits et légumes.
  • Privilégier les bons gras. Polyinsaturés de type oméga-3 (saumon, sardines, graines de lin, noix de Grenoble…) et monoinsaturés (huile d’olive, avocat).
  • Adopter un régime riche en végétaux et faible en aliments transformés et en produits d’origine animale comme  le régime méditérannéen, le régime DASH, végétarien, végan non-transformé, FLiO (fatty liver disease in obesity).

Ne pas fumer et limiter la consommation d’alcool

Être suivi régulièrement par un médecin

  • Permet un diagnostic et un traitement précoce.
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*Les informations contenues dans cette fiche ne remplacent en aucun cas les conseils d’un professionnel de la santé et sont fournis à titre d’information seulement.